Agnès est agricultrice dans le département de la Sarthe (72). Principalement éleveuse de poules pondeuses de Loué, elle participe aussi à l'élevage de vaches allaitantes (destinées à la production de viande) de race charolaise.
C’est à l’occasion de mon séjour chez Laurence en Mayenne (vidéo bientôt disponible), que j’ai eu la chance de rencontrer Agnès et de passer une journée avec elle et sa famille. J’ai ainsi pu découvrir leur ferme et échanger avec eux concernant leur(s) métier(s).
Issue du monde agricole, Agnès a toujours su qu’elle serait agricultrice. Aujourd’hui, elle est installée avec son mari, Philippe, qui s’occupe plutôt du cheptel de charolaises tandis qu’Agnès gère l’atelier de poules pondeuses.
Lorsque nous avons échangé avec Agnès, elle m’a raconté qu’à l’origine, son truc à elle, c’était l’élevage de porcs. Cependant, lorsqu’elle s’est installée, la filière porc connaissait d’importantes difficultés et c’était trop risqué d’investir dans ce domaine. Agnès et Philippe ont donc construit un bâtiment de 780m² destiné à l’élevage de poules pondeuses aux côtés de Loué, une coopérative d’éleveurs de volailles. Aujourd’hui, Loué maîtrise l’intégralité de la chaîne de production en vendant aux éleveurs les aliments et produits destinés aux animaux. La coopérative s’occupe également de la collecte des œufs presque tous les jours sauf les mercredis et samedis. Chez Agnès, en attendant la collecte, ils sont stockés dans une chambre froide à 15°C attenante au bâtiment d’élevage.
Produire des œufs fermiers de Loué demande de respecter un certain cahier des charges, les 6000 poules pondeuses du bâtiment d’Agnès ont notamment accès tous les jours à un parcours extérieur.
Bien que cela lui permette de bien gagner sa vie, Agnès envisage d’arrêter l’élevage de poules pondeuses car le côté répétitif et routinier du ramassage et du tri des œufs, qu’elle effectue deux fois par jour, commence à lui peser. Elle prépare actuellement un autre projet.
Pour Agnès, Philippe et leurs trois filles, l’élevage bovin c’est une histoire de famille. Ils en sont tous mordus et partagent au quotidien leur passion pour leurs animaux. Ils créent un lien unique avec chacun d’entre eux et présentent même une partie de leurs vaches et taureaux charolais en concours.
Agnès se souvient des soirées annulées à la dernière minute parce qu’une vache étant entrain de vêler, mais malgré les contraintes de son métier, elle est reconnaissante d’être éleveuse. Elle estime qu’aucun autre métier n’aurait pu lui permettre d’élever ses enfants comme elle a pu le faire et encore moins dans un tel cadre de vie.
Je vous laisse avec quelques photos que j’ai pu prendre lors de ma visite !
